Côte d’Ivoire 2011-2025 : La grande métamorphose – Chronique d’une nation bâtie sur la Santé et la Solidarité (partie 1)

En 2011, la Côte d’Ivoire se tenait à la croisée des chemins. Sortant d’une décennie de crises qui avaient profondément meurtri son âme et dévasté ses infrastructures, la nation aspirait à un nouveau souffle, à une renaissance.

C’est dans ce contexte d’urgence et d’espérance que le Président Alassane Ouattara a pris les rênes du pays, porteur d’une vision claire et d’une ambition sans faille : reconstruire la nation. Une reconstruction sur des bases solides où le capital humain, la dignité de chaque citoyen et la solidarité ne seraient plus des variables d’ajustement, mais le cœur battant du réacteur ivoirien.

La vision présidentielle, cristallisée dans le projet d’une « Côte d’Ivoire Solidaire », a tracé une feuille de route audacieuse. Elle postulait qu’une croissance économique forte, bien que nécessaire, ne pouvait être une fin en soi. Pour être durable et légitime, elle devait irriguer toutes les couches de la société, se traduire par un accès équitable à des soins de santé de qualité, à une éducation performante et à une protection sociale robuste pour les plus vulnérables. 

C’était le pari d’un développement inclusif, où la prospérité économique et le progrès social marcheraient d’un même pas.

Cette chronique propose de dresser le bilan exhaustif de la métamorphose de la Côte d’Ivoire, de sa révolution silencieuse mais profonde qui, de 2011 à 2025, a redessiné le visage social. À travers un voyage en deux temps, d’abord au cœur du système de santé ressuscité, puis au sein des grands chantiers sociaux, nous explorerons, chiffres à l’appui, comment une volonté politique inébranlable a transformé une promesse en une réalité tangible pour des millions d’Ivoiriens. 

C’est la chronique d’une nation qui, sous le leadership éclairé de son Président, a choisi de bâtir son avenir sur ses atouts les plus précieux : la santé et le bien-être de son peuple.

Première Partie : La Côte d’Ivoire, une nation en pleine Santé

La politique de santé menée depuis 2011 ne s’est pas contentée de panser les plaies du passé. Elle a constitué un véritable remodelage systémique, visant à garantir le droit fondamental à la santé pour tous. Cette ambition s’est articulée autour d’une reconstruction massive des infrastructures, de la mise en place d’un mécanisme de solidarité nationale inédit et d’une lutte acharnée pour améliorer les indicateurs de vie.

La renaissance des infrastructures sanitaires

Conscient qu’il ne peut y avoir de soins de qualité sans un cadre adéquat, le gouvernement a engagé un véritable « Plan Marshall » pour le secteur de la santé. Le programme hospitalier lancé en 2018, doté d’un investissement colossal de plus de 1 200 milliards de FCFA, a été le fer de lance de cette politique de reconstruction.

Cet effort financier sans précédent témoigne de la place centrale accordée à la santé dans la stratégie de développement national. Cette renaissance s’est opérée à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, dans une logique de maillage territorial et d’équité.

À la base, l’accent a été mis sur la médecine de proximité. Le nombre d’Établissements Sanitaires de Premier Contact (ESPC) publics, véritables portes d’entrée du système de santé, a connu une croissance spectaculaire de près de 51 %, passant de 1 753 en 2011 à 2 650 en 2024.5 Cette expansion a permis de rapprocher significativement l’offre de soins des populations, notamment en milieu rural.

Au niveau intermédiaire et supérieur, la modernisation a été tout aussi impressionnante. Des dizaines d’établissements ont été soit construits, soit entièrement réhabilités et équipés de matériel de pointe.

On dénombre notamment la construction de trois Hôpitaux Généraux à Adjamé, Danané et Méagui, et la réhabilitation de cinq Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) stratégiques à Aboisso, Adzopé, Bouaké, Man et San Pedro. 

Ces investissements ne sont pas une simple collection de projets de construction ; ils incarnent une stratégie cohérente visant à réduire les disparités régionales. En décentralisant les plateaux techniques, l’État s’assure que l’accès à des soins de qualité ne soit plus un privilège réservé aux habitants d’Abidjan. 

Le témoignage émouvant de Yvette Bro, une mère de famille à l’hôpital réhabilité d’Agboville, soulagée que sa fille ait pu bénéficier sur place d’un scanner et de tous les soins nécessaires après un accident, illustre parfaitement l’impact direct de cette politique sur la vie des citoyens, leur évitant des évacuations coûteuses et anxiogènes :

« Ma fille a pu recevoir tous les soins nécessaires à Agboville. Elle a passé la radiographie, l’échographie et même un scanner. Les médecins s’occupent bien d’elle. Je suis rassurée » avait-elle confié au micro du média ivoirien abidjan.net.
Enfin, la Côte d’Ivoire a fait un bond qualitatif en se dotant de centres d’excellence spécialisés. Le nombre de centres de dialyse est passé de seulement 3 avant 2011 à 14, offrant un espoir renouvelé aux insuffisants rénaux. De même, 18 nouvelles antennes de transfusion sanguine ont été créées, renforçant la sécurité et la disponibilité des produits sanguins.

La mise en service du Centre National de Radiothérapie et d’Oncologie et du Centre de Médecine Nucléaire, le premier en Afrique francophone (voir image ci-dessus), positionne le pays à l’avant-garde de la médecine moderne en Afrique. Ce centre est capable de prendre en charge des pathologies lourdes qui nécessitaient auparavant des évacuations sanitaires à l’étranger.

La Couverture Maladie Universelle (CMU), promesse tenue d’une santé pour tous

Si les murs soignent, la solidarité guérit. La Couverture Maladie Universelle (CMU) est sans conteste la réforme sociale la plus emblématique de la présidence d’Alassane Ouattara. Elle incarne la traduction concrète de la vision d’une nation solidaire où l’accès à la santé est un droit et non un privilège. Le point de départ était alarmant : avant 2014, à peine 5 % de la population ivoirienne bénéficiait d’une quelconque couverture contre le risque maladie. La CMU est venue briser cette injustice.

Lancée dans sa phase active en octobre 2019, la montée en puissance du dispositif a été exponentielle, témoignant d’une adhésion populaire massive. Des 143 335 personnes enrôlées à fin 2020, le pays est passé à 7,8 millions en novembre 2023, puis a franchi le cap des 16 millions en décembre 2024, soit 54 % de la population. 

En juillet 2025, un jalon historique a été posé avec plus de 20 millions d’Ivoiriens enrôlés à la CMU, soit près de 68 % de la population totale, une prouesse remarquable en si peu de temps. 

Ce succès repose sur une architecture intelligente et solidaire. La CMU combine un régime contributif, le Régime Général de Base (RGB), financé par les cotisations des assurés, et un régime non contributif, le Régime d’Assistance Médicale (RAM), où l’État prend en charge les cotisations des personnes les plus démunies.

Pour rendre ce droit effectif, un formidable déploiement logistique a été opéré, avec un réseau de 1 638 établissements de santé conventionnés et plus de 1 227 sites d’enrôlement équipés de kits biométriques, couvrant l’intégralité des 31 régions du pays. 

Au-delà de son objectif sanitaire, la CMU agit comme un puissant levier de modernisation de l’État et de la société. L’enrôlement biométrique à grande échelle a permis de constituer une base de données d’identification civile fiable, socle de nombreuses autres politiques publiques. En incitant les travailleurs du secteur informel à cotiser, elle favorise leur intégration progressive dans l’économie formelle.

Enfin, en réduisant drastiquement les dépenses de santé directes des ménages, qui constituaient une cause majeure de précarité, elle renforce leur résilience économique et leur capacité à investir dans l’éducation et l’avenir. La CMU n’est donc pas seulement une assurance maladie ; c’est un investissement stratégique dans la stabilité sociale et le développement durable du pays.

Tableau 1: L’ascension de la Couverture Maladie Universelle (CMU) en Côte d’Ivoire

AnnéeNombre d’Enrôlés
Fin 2020143 335
Nov. 20237 800 000
Déc. 202416 014 253
Juil. 202520 012 861

Vaincre les fléaux et protéger la vie : les Indicateurs sont au vert

L’efficacité d’une politique de santé se mesure ultimement à l’aune de son impact sur la vie des gens. Les investissements massifs dans les infrastructures et la généralisation de la CMU ont produit des résultats spectaculaires, validés par l’amélioration de tous les indicateurs de santé majeurs.

Le premier de ces indicateurs, et le plus synthétique, est l’espérance de vie à la naissance. En un peu plus d’une décennie, un Ivoirien a gagné près de sept années de vie. L’espérance de vie est passée de 55,5 ans en 2011 à 62 ans en 2023, un bond prodigieux qui reflète l’amélioration globale des conditions de vie, de l’hygiène et de l’accès aux soins. 

La bataille pour la vie a été particulièrement victorieuse sur le front de la santé maternelle et infantile, un domaine qui révèle la performance et l’humanité d’un système de santé. Le taux de mortalité maternelle, ce fléau qui endeuillait tant de familles, a été réduit de plus de 41 %, chutant de 614 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2011 à 359 en 2023. Chaque chiffre derrière cette statistique est une mère sauvée, une famille préservée.

La protection des plus jeunes a connu des avancées tout aussi décisives. Le taux de mortalité infantile (enfants de moins d’un an) a reculé de près de 34 %, passant de 70,5 décès pour 1 000 naissances en 2011 à 46,6 en 2023.24 Pour les enfants de moins de cinq ans, la baisse est encore plus spectaculaire : le taux de mortalité infanto-juvénile a été quasiment divisé par deux, passant de 124 à 67 décès pour 1 000 naissances sur la même période.

Ces victoires sont le fruit d’une meilleure prise en charge des grossesses, d’accouchements plus sûrs en milieu médicalisé et de programmes de vaccination efficaces, comme celui contre le paludisme, disponible depuis 2024. 

Ces succès ne sont pas le fruit du hasard, mais bien celui d’un investissement massif dans le capital humain du secteur. Entre 2015 et 2017 seulement, 10 000 agents de santé ont été recrutés dans la fonction publique, améliorant considérablement les ratios personnel de santé/population et garantissant la présence de professionnels qualifiés au chevet des patients.

Tableau 2: Indicateurs de santé en Côte d’Ivoire, de 2011 à 2023

Indicateur20112023Évolution
Espérance de vie (années)55,562+6,5 ans
Taux de Mortalité Maternelle (pour 100 000 naissances)614359-41,5%
Taux de Mortalité Infantile (<1 an, pour 1000 naissances)70,546,6-33,9%
Taux de Mortalité Infanto-Juvénile (<5 ans, pour 1000 naissances)12467-46%

Comme nous avons pu le voir dans cette première partie, le chemin parcouru est immense, et les chiffres parlent d’eux-mêmes. La hausse de l’espérance de vie et la baisse drastique de la mortalité infantile ne sont pas de simples statistiques ; elles sont le témoignage vivant d’une volonté politique inflexible. Si les défis demeurent, la dynamique est enclenchée. Les projets d’infrastructures à venir et l’extension continue de la CMU ne sont plus des promesses, mais les prochaines étapes d’une Côte d’Ivoire résolument tournée vers le bien-être de ses enfants. 

Le Président Ouattara n’a pas seulement construit des murs, il a restauré la confiance dans la blouse blanche et dans l’avenir.

La Rédaction

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